Comme physiothérapeutes, nous avons été bien formés pour détecter un cas de « drapeau rouge » (lésions au système nerveux central, à la moelle épinière, syndrome de la queue de cheval, tumeurs, etc.). La présence d’un « drapeau rouge » est un signe d’alarme qui indique que la cause première de la douleur n’est probablement pas d’ordre mécanique. En éliminant toute cause systémique, le physiothérapeute peut traiter une douleur d’origine biomécanique dans la plupart des cas. S’il détecte un « drapeau rouge », ou si son client ne répond pas au plan de traitement initial, il pourra le référer, le cas échéant, à son médecin ou à un autre professionnel de la santé.

Il arrive parfois qu’un client informe son physiothérapeute qu’il ne va pas mieux, qu’il ne voit aucun changement de sa condition médicale. Doit-il alors arrêter ses séances de physiothérapie ou doit-on trouver une autre solution? Cela dépend… On devra procéder d’abord par une réévaluation de sa mobilité, de sa force musculaire et de toutes autres limitations. Dans la très grande majorité des cas, la situation s’améliore sur un ou plusieurs de ces tests. C’est à ce moment surtout qu’il faut l’encourager à persévérer même si sa douleur est toujours présente. Après un certain temps, il constatera d’abord une amélioration dans sa mobilité, dans sa force musculaire ou dans d’autres limitations avant de voir sa douleur s’atténuer progressivement. Il est important que malgré cette douleur toujours présente, il puisse progresser de façon plus significative que lors de ses premières séances de traitement.

Il est courant de référer nos clients en acupuncture, en ostéopathie, en massothérapie, en aqua-thérapie… D’autres disciplines peuvent cibler et traiter un problème sous des angles différents. Les tissus ont tout simplement besoin parfois d’être stimulés différemment.